Actualités climat

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••• Décembre 2024

« À la COP16, les parties devront démontrer qu’elles peuvent mettre leurs promesses en action. Faire la paix avec la nature est la tâche déterminante du XXIe siècle. »
Astrid Schomaker, secrétaire exécutive de la Convention sur la diversité biologique


Alors que la COP16 s’est achevée samedi 2 novembre à Cali en Colombie, quelques jours avant le démarrage de la COP29 le 11 novembre (et celui de l’autre COP16 consacrée à la lutte contre la désertification le 2 décembre), un premier bilan, en demi-teinte, peut en être tiré.

Pour rappel, cette COP Biodiversité qui se tient, elle, tous les deux ans avait, lors de sa précédente réunion en 2022, engrangé un accord qualifié alors « d’historique ». À savoir l’adoption du Cadre mondial Kunming-Montréal (composé de quatre Objectifs à réaliser d’ici 2050 et de 23 Cibles devant être atteintes pour 2030). Un accord historique certes dans ses ambitions et les objectifs qu’il s’était fixés, mais qui ne répondait pas à plusieurs questions essentielles : comment les gouvernements vont-ils le mettre en place, existe-t-il la volonté politique pour le faire et last but not least, comment va-t-il être financé ? Cette COP, présentée comme la « COP de la mise en œuvre », censée faire en sorte précisément que les promesses des États en faveur de la nature se concrétisent et s’accélèrent sur le terrain, s’est malheureusement achevée samedi 2 novembre au petit matin sans décision sur deux des enjeux les plus cruciaux des négociations : ni la question de la mobilisation des ressources financières ni celle du cadre mondial permettant de suivre et d’évaluer les progrès n’ont pu être discutées. Faut-il dès lors voir, à l’issue des travaux de cette COP, le verre à moitié plein ou à moitié vide ?

Un signal négatif

Pour Susana Muhamad, Ministre colombienne de l’Environnement et Présidente de cette COP qui s’exprimait juste après en avoir suspendu les travaux par un coup de marteau, « si des décisions n’ont pas été adoptées, c’est parce qu’il n’y a toujours pas assez de confiance et de compréhension entre les États ». Alors que la conférence devrait être l’occasion d’élaborer une stratégie pour parvenir à augmenter massivement les ressources en faveur de la biodiversité, aujourd’hui largement insuffisantes, le constat est plutôt alarmant et constitue selon Sébastien Treyer, le directeur de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), un signal négatif qui « va retentir sur les autres négociations environnementales d’ici la fin de l’année (climat, plastiques, désertification). »

Et si toutes ces discussions et l’absence d’accord masquaient en fait le vrai problème auquel notre humanité est aujourd’hui confrontée, celui du manque de volonté politique d’inverser la logique prédatrice et destructrice qui est au cœur de notre modèle de développement. Comme le dit Arnaud Schwartz, vice-président de France Nature Environnement : « l’argent public est là, mais il est utilisé pour des actions néfastes. On paie une fois pour détruire la nature, et une deuxième fois pour
la réparer. Chercher à être plus ambitieux en matière de financements favorables à la nature sans mettre fin aux flux financiers néfastes, qui sont bien plus importants, n’a pas de sens. »

Une bataille a sans doute été perdue à Cali, mais de nombreuses autres restent à mener.
Soyons toutes et tous mobilisés pour les gagner !

Alain Laigneaux

Note de la rédaction : La 29e Conférence des parties (COP29) de Bakou, en Azerbaïdjan, vient de se terminer ce dimanche 24 novembre. Le texte ci-dessous a été rédigé avant le début de la conférence. Nous le présentons tout de même dans cette édition du Poivre & Sel parce qu’il permet de garder une trace de ce qu’étaient, au départ, les enjeux et les attentes. Pour vérifier si ces enjeux et ces attentes ont été rencontrés, référez-vous à vos sources d’information habituelles qui n’auront pas manqué d’analyser et de commenter amplement les résultats de la COP29. Nous en reparlerons dans le prochain Poivre & Sel.

La prochaine COP, 29e Conférence des Parties sur le changement climatique se tiendra du 11 au 22 novembre 2024 à Bakou, en Azerbaïdjan.
Même si de nombreux sujets seront abordés s’agissant notamment de la sortie progressive des énergies fossiles actée en 2023 par la COP28, l’essentiel des discussions tournera autour de la question des financements nécessaires pour faciliter la transition vers un avenir résilient au changement climatique. Un enjeu majeur pour la plupart des pays du Sud à qui les pays « développés » avaient promis
en 2009, un financement annuel de 100 milliards de dollars pour faire face, à partir de 2020, au changement climatique (7). Un montant qui n’a, selon un récent rapport d’Oxfam, jamais été atteint et qui arrive par ailleurs à échéance en 2025 (8).

Les pays riches sur la sellette

Il s’agit dès lors de trouver un accord sur un nouvel objectif de financement climatique, appelé dans le jargon « Nouvel objectif collectif quantifié » (NCQG). Et le moins que l’on puisse dire est que les discussions lors des réunions préliminaires à cette COP29 ont été tendues. Les pays riches refusent toujours de mettre un chiffre sur la table alors que plusieurs options, parfois très contradictoires quant aux modalités et aux différents contributeurs, sont en discussion (on parle cette fois de plus de 1000 milliards par an soit, a minima, 10 fois le montant actuel (9) !). Et plusieurs éléments liés au contexte international n’incitent pas nécessairement à un très grand optimisme quant à l’issue des négociations à venir. Nicolas Borman, chargé de recherche sur la Justice climatique au CNCD-11.11.11 en pointe trois :
● Les conflits en cours en Ukraine et au Moyen-Orient qui ont considérablement accrus les tensions géopolitiques et la défiance entre États (10) ;
● Les élections américaines à quelques jours du démarrage de la COP pourraient, en cas de victoire de Donald Trump, avoir des conséquences très négatives sur les ambitions et les engagements des parties ;
● Le non-respect par les pays riches des engagements pris pour alimenter l’actuelle enveloppe des 100 milliards a généré un fort climat de défiance des pays du Sud à leur égard. Quelle crédibilité aurait, dans ce contexte, d’éventuels nouveaux engagements portant sur des montants beaucoup plus élevés ?

Rétablir la confiance

Les obstacles à surmonter pour parvenir à un accord à l’issue de cette COP sont immenses, mais ce Nouvel objectif collectif quantifié est sans doute, pour les pays riches, une occasion de corriger l’échec politique précédent des 100 milliards et de rétablir la confiance avec les pays du Sud. Reste à savoir, vu du Sud, selon quelles modalités les fonds seront mis à disposition et répartis au sein des trois grands
domaines thématiques à couvrir (atténuation, adaptation et pertes et dommages).
Pour le Réseau Action climat déjà cité, il est clair que « le financement climatique international doit être organisé via des instruments non créateurs de dettes, tels que des subventions et des prêts hautement concessionnels (à très faible taux d’intérêt).
C’est une condition essentielle pour éviter à des gouvernements endettés de se retrouver contraints d’exploiter des ressources naturelles (énergies fossiles, ressources minières ou forêts) et de mener des activités contribuant au changement climatique, dans le but de rembourser leurs prêts » !
Nous vous donnons rendez-vous dans le prochain P&S pour un premier bilan de cette COP avec Peter Wittoeck qui présidera la délégation belge à Bakou.

Alain Laigneaux

(7) Cet engagement a initialement été présenté dans l’Accord de Copenhague en 2009 (! ) et réaffirmé l’année suivante dans le cadre de décisions prises à la COP16 de Cancún.
(8) Voir 2023 : les vrais chiffres des financements climat. Evaluation du respect de l’engagement de 100 milliards de dollars, Oxfam International, juin 2023
(9) Ce montant de 1 trillion représente, le minimum nécessaire pour couvrir les besoins dans chacun des trois grands domaines thématiques à concurrence de 30% pour l’atténuation, 30% pour l’adaptation et 40% pour les pertes et dommages.
(10) Bien que plusieurs États aient été considérés pour accueillir la COP29, la Russie a opposé son veto à la sélection d’un pays de l’Union européenne menant, après le retrait de l’Arménie, à la candidature unique de l’Azerbaïdjan

Il y a près d’un an, Ferre Van Steenbergen, alors âgé de 11 ans, avait décidé qu’il voulait se rendre personnellement à la prochaine COP, à Bakou. Son objectif : attirer l’attention sur l’impact de la crise climatique sur les enfants du monde entier. Grâce à l’aide de ses grands-parents, soutenus par les Groot Ouders Voor het Klimaat (GOK), notre organisation soeur en Flandre, il a pu réaliser son rêve et intégrer la délégation belge. Séduite par son initiative, son école, ’t Speelscholeke, a joué le jeu magnifiquement en organisant une semaine de sensibilisation et, avec le concours des GOK, une matinée spéciale, le 8 novembre, avant le départ de Ferre pour Bakou.
Y étaient présents, non seulement des enfants, mais aussi des grands-parents membres des GOK.

Ferre a présenté le message qu’il souhaite apporter à Bakou : « Je demande de l’attention pour les enfants afin qu’ils puissent vivre dans un monde vivable plus tard. Il y a suffisamment d’argent et de connaissances dans le monde pour trouver une solution ». Cette déclaration a été suivie d’expressions de soutien de la part d’un certain nombre de personnes. Parmi celles-ci, le professeur émérite Bruno De Wever (Université de Gand) a avoué qu’il était venu à la cérémonie d’adieu avec du plomb dans les chaussures : « Le climat n’entre pas en ligne de compte dans la préparation des élections chez nous, ni dans les programmes du gouvernement flamand, ni dans les négociations en vue d’un gouvernement fédéral ». Il a terminé son message par : « Ferre, tu es mon espoir pour l’avenir ! ».

Myriam Gérard, secrétaire des GPC, a émis le vœu qu’un jumelage puisse se réaliser sur le climat entre l’école ‘t Speelscholeke et une école francophone. Elle s’est adressée non seulement à Ferre, mais à tous les écoliers, et a conclu par ces mots « Allez au bout de vos rêves !». Les camarades de classe de Ferre ont remis leurs préoccupations à Ferre en lui demandant de les transmettre aux négociateurs à
Bakou.

Cette matinée a bénéficié d’une grande couverture médiatique en Flandre.
Voir ici.
Nous reviendrons plus tard sur les résultats de sa présence à Bakou ; mais vous pouvez d’ores et déjà en lire ici.

Myriam Gérard


••• Juin 2024

Voici le dernier communiqué de cette association citoyenne :

La Flandre continue d’étirer la bataille procédurale

Nous sommes en procès depuis dix longues années. Au cours de ces années, nous avons croisé le fer à cinq reprises avec le gouvernement flamand, d’abord pour la langue du litige, puis pour ce qui compte vraiment : nos revendications. Nous avons gagné à chaque fois. Mais la Flandre persiste et signe dans la rancœur. Plutôt que s’atteler enfin à la transition climatique hautement nécessaire et désormais juridiquement obligatoire, la voilà qui prolonge encore cette procédure marathon par un pourvoi en cassation.
L’argument invoqué est encore et toujours que l’objectif de réduction de 55 pour cent à l’horizon 2030 serait infaisable et impayable, mais aussi qu’il n’y aurait pas de soutien pour une politique climatique trop ambitieuse. Les faits démontrent pourtant le contraire.

Synthèse d’un article de Sarah Freres, Imagine Demain le monde, édition Printemps 2024

Hugues Falys, agriculteur depuis 1993 à Bois-de-Lessines, porte plainte au Tribunal de l’entreprise de Tournai, appuyé par la Ligue des Droits humains, Greenpeace et FIAN.

Une première en Belgique :
Hugues Falys, agriculteur à Bois-de-Lessines a assigné ce 13 mars devant le Tribunal de l’entreprise de Tournai, la maison-mère d’une des plus importantes Carbon major au monde : Total Energies.
Le David hennuyer attaquant en justice ce Goliath de la production de CO2 est également soutenu par la Coalition Climat, une centaine d’ONG et de syndicats en Belgique, ainsi que par la Fédération internationale pour les droits humains.
Des citoyens comme vous et moi le soutiennent aussi par un don financier, si modeste soit-il.

L’action judiciaire d’Hugues Falys porte sur plusieurs niveaux.
Il réclame un dédommagement pour les pertes subies : ce sera difficile, malgré la multitude de recherches scientifiques démontrant la responsabilité de l’industrie fossile dans la crise climatique.
Il demande que les profits colossaux tirés de l’énergie fossile financent la transition écologique.
Et enfin, il demande à la justice belge de contraindre Total Energies à sortir des énergies fossiles pour empêcher les dégâts futurs.
S’il gagne, Hugues Falys versera l’intégralité de la somme obtenue à une association de fermes qui promeut l’agroécologie. Et dans le cas contraire, il dit : « même s’il n’y a pas de condamnation, ça aura valu le coup. C’est un pas dans le bon sens, un pas pour l’agriculture et un pas pour l’environnement. »

Cécile Fontaine

Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) préconise une interdiction des vols de nuit entre 23h et 7h à Brussels Airport et une limitation des vols durant les heures de pointe. La pollution sonore due aux avions peut en effet entraîner des troubles du sommeil, des difficultés d’apprentissage, de l’hypertension et de la dépression, justifie le CSS. Les émissions dues au trafic aérien ont en outre globalement des effets négatifs sur la santé. L’organe plaide par ailleurs pour que l’on ne prenne l’avion que lorsque c’est “vraiment nécessaire”.

Nous pouvons nous réjouir de cette recommandation du CSS : outre la production de gaz à effets de serre, elle pointe les effets sérieux sur la santé humaine. Nous ne pouvons que la soutenir : limiter le recours à l’avion « lorsque c’est vraiment nécessaire ».
A chacun et chacune d’apprécier le « vraiment nécessaire » …

Cécile Fontaine

On a fait des progrès : tant au niveau régional que fédéral, mais aussi dans les communes, des plans, des budgets, des mesures concrètes sont pris. Rénovation des bâtiments, développement des renouvelables, investissements pour la mobilité active (vélo, marche), mesures en faveur des circuits courts, de l’économie circulaire, d’une agriculture et d’une alimentation plus durables… le climat fait bouger les politiques.
Ces progrès sont insuffisants : la question climatique est encore peu marquée par l’urgence, et surtout ne percole pas dans toutes les politiques. Pourquoi ?

  1. Le manque de connaissance
    Les questions climatiques restent méconnues du milieu politique. Peu ont eu « cours de climat » et rares ceux qui ont lu les rapports du Giec.
    Et, même en politique, certains doutent ou relativisent toujours – comme dit le café du commerce, « quelques degrés de plus ne feraient pas de mal à la Belgique ». Bref, le climat vient après les choses « sérieuses ».
  2. La complexité
    Le sujet fait appel à des connaissances scientifiques pointues et sans cesse en développement. L’enjeu climatique et ses solutions sont « systémiques » : ils concernent toutes les politiques, les actions à prendre ont des conséquences en cascade dont il faut tenir compte. Elles ne dépendent pas d’un seul acteur, mais de tous : le politique, les entreprises, les investisseurs et les individus.
    Or, la réflexion systémique est plus compliquée et moins lisible. Plus difficile à expliquer à l’électeur…
  3. Le décalage
    Apporter des solutions à la crise climatique, c’est imaginer aujourd’hui des mesures destinées à affronter des impacts futurs et encore incertains, qui concernent tant les générations actuelles que celles à venir.
    Un exercice peu compatible avec le « temps politique », braqué sur le court terme et les échéances électorales. Pas évident à « vendre » à l’opinion.
  4. Le déplaisir
    Si les gains à terme sont incontestables, agir pour le climat n’est pas (toujours) positivement connoté.
    « Le but ultime de la politique », explicite François Gemenne, politologue à l’ULiège, « c’est d’améliorer la vie des gens. C’est pour ça que les partis ont tendance à promettre monts et merveilles. La promesse de l’action climatique, c’est du sang et des larmes, pour des bénéfices qui apparaissent souvent lointains, distants et incertains. Globalement, le narratif de l’action climatique, c’est qu’il va falloir faire des efforts, renoncer à plein de trucs qu’on aimait bien, tout ça pour quoi ? Pour éviter des risques qui sont de toute façon décorrélés de nos actions individuelles. Politiquement, ça ne marche pas. »
  5. La réfutation
    La question climatique remet en cause des conceptions profondément ancrées, presque intangibles, voire certains tabous : l’addiction de notre économie et de notre société aux énergies fossiles, le développement fondé sur l’accumulation de richesses économiques et l’exploitation sans limite des ressources naturelles, la croissance assimilée au progrès, le capitalisme mondialisé, l’hyperconsommation pour accompagner l’hyperproduction, l’individualisme, certaines valeurs de base de nos sociétés de consommation… Or, les politiques font partie du système et ont contribué à surinvestir les options technologiques et marchandes.
    Individuellement, c’est déjà compliqué. Politiquement, c’est risqué.
    Il est plus facile de s’accrocher à la conviction qu’une solution technologique – le nucléaire, la capture du carbone, la voiture électrique… – viendra régler le problème, sans remettre en question le système socio-économique, voire nos valeurs.
  6. L’« effet Churchill »
    « Churchill est le héros de la Seconde Guerre mondiale », poursuit Gemenne, « mais il est sévèrement battu aux élections qui suivent l’Armistice. Simplement parce qu’il est associé à des souvenirs de guerre que les gens veulent oublier.
    Le problème du climat, c’est d’être souvent associé à des nouvelles déprimantes.
    Quel politicien voudrait être associé à ça ? »
  7. Le faible dividende électoral
    « Ce n’est pas un sujet qui rapporte des voix, ajoute François Gemenne. Quand on regarde les sondages, on voit que ce n’est pas parce que les gens sont tracassés par le changement climatique qu’ils en font nécessaire une priorité politique. »
  8. L’idéologie
    Le changement climatique est un fait social et politique. Le voir par le petit bout de la lorgnette idéologique, technique ou économique, peut créer un blocage. « Le climat, c’est “un truc d’écolo”. Ou « Il n’y a pas d’écologie sans les écologistes ».
    « Pourquoi changer mon programme politique ? Agir pour le climat ne remet-il pas en cause ma priorité aux questions sociales ou ma priorité à la croissance économique ? ».
    Bref, beaucoup de remises en question, de présupposés à bousculer…
  9. Les intérêts privés
    Les secteurs et les entreprises qui pensent avoir le plus à perdre agissent puissamment pour contester la science, retarder les échéances. Les porte-parole des bénéfices du statu quo sont plus écoutés que ceux qui évoquent ses coûts.
    Et on écoute plus le bilan d’une entreprise que le nombre de victimes du réchauffement.
    Il n’y a ni solution disponible immédiatement « sur l’étagère », ni récit miracle qui permettrait, en changeant les comportements, de faire tout basculer.

Extraits d’un article de Michel De Muelenaere, Le Soir, 21.04.24

Cécile Fontaine

La Carbon Majors Database progresse vers l’ère de la transparence.


Futurism, organisme qui se charge de répertorier les sociétés ayant les pires empreintes carbone, vient de publier un nouvel état des lieux : les choses sont loin d’avancer dans la bonne direction.
A elles seules, cinquante-sept entreprises et institutions représentent 88% des émissions de gaz à effet de serre, pour un total de 251 gigatonnes de dioxyde de carbone. Un tiers d’entre elles sont des sociétés d’investissement pétrolier –comme ExxonMobil, BP ou Chevron–, un autre tiers (36%) est représenté par des entreprises publiques du secteur de l’énergie –du saoudien Aramco au russe Gazprom–, et le dernier tiers (31%) est composé de producteurs de l’État-nation, comme on en trouve
en Chine ou en Russie.
La Carbon Motors Database ne s’arrête pas à ce constat et entend bien obliger les pollueurs à rendre des comptes. Elle met également en lumière la responsabilité de certaines entreprises dans des affaires de violation des droits humains liées au climat (comme aux Philippines).
L’idée majeure est bien de pointer du doigt l’irresponsabilité de certaines institutions qui contribuent très largement à mener la planète droit dans le mur. « Il est moralement répréhensible de la part des entreprises de continuer à développer leur exploitation et leur production de sources d’énergie carbonées alors qu’elles savent depuis des décennies que leurs produits sont dangereux », résume Richard Heede, créateur de la Carbon Motors Database.

source : https://korii.slate.fr

Mais n’oublions pas que, si ces sociétés polluent et détruisent lors de l’extraction des énergies fossiles, une part significative des dégâts résulte de leur consommation. Dont nous sommes…

Extraits

Cécile Fontaine

Une Carte blanche publiée par Trends Tendances Immo, 3 mai 2024

Des experts de tout le pays, issus des secteurs de la construction et de l’immobilier, ainsi que du logement social et du marché locatif privé, s’unissent pour tirer la sonnette d’alarme dans une lettre ouverte.
Le constat est sans appel : nous nous dirigeons vers une crise du logement sans précédent. Mais nos représentants politiques semblent faire la sourde oreille et l’homme de la rue semble impuissant. Mais si nous ne faisons rien, le droit au logement (abordable) va s’enliser. Ce cri d’alarme lancé par une dizaine d’experts du secteur immobilier et de la construction, du secteur des logements sociaux et du marché locatif privé résonne dans les trois régions. Lorsque la question du logement est abordée, les débats restent, selon eux, superficiels, voire insignifiants, et dépassent rarement les questions de primes et de subventions. Pour trouver des solutions, les experts demandent la refonte des anciennes règles et l’instauration d’une approche repoussant les limites. Une révolution, un changement de paradigme, s’impose, et vite, Des experts de tout le pays, issus des secteurs de la construction et
de l’immobilier, ainsi que du logement social et du marché locatif privé, s’unissent pour tirer la sonnette d’alarme dans une lettre ouverte.

Alors, ouvrons les yeux ! Il est grand temps de mener les débats, et la politique, différemment ! Notre pays compte aujourd’hui 75 % de propriétaires, 20 % de locataires privés et 5 % de locataires sociaux. Mais le marché des propriétaires se tasse, lentement mais sûrement. Les locataires privés font face à de plus en plus de problèmes d’accessibilité et de qualité, tandis que les locataires sociaux se heurtent à des listes d’attente interminables. Le problème : plus aucune vision holistique n’existe. La politique du logement est trop souvent réduite aux primes et droits d’enregistrement. À peine va-t-elle au-delà ! Or le logement concerne de nombreux aspects, comme l’aménagement du territoire, la mobilité, le coût de la construction, les frais d’égouttage, la biodiversité, l’accessibilité, les espaces agricoles, la lutte contre la pauvreté, le vieillissement, etc.

Extraits

Cécile Fontaine


••• Mai 2024

Chers/Chères co-demandeur.se.s et partisan.e.s,

En collaboration avec nos partenaires du mouvement environnemental, nous avons sondé différents partis politiques quant à leur intention et leur manière de traduire #larrêtclimat dans les accords de gouvernement après les élections.
Lisez ici les résultats complets de l’enquête. Les enjeux climatiques sont abordés à partir du point 13. Les emojis en haut de cette newsletter résument parfaitementles réponses.

Le PS, le PTB, Ecolo, Défi et les Engagés veulent inclure dans l’accord de gouvernement fédéral une voie de mise en œuvre quantifiée pour la réduction des émissions de 55 %. C’est une bonne nouvelle.
En revanche, le MR – partenaire actuel de la coalition fédérale – exprime explicitement son intention d’ignorer l’arrêt de la Cour. C’est alarmant.
Pour rappel : la justice a qualifié à deux reprises de totalement inadéquate la politique climatique des gouvernements fédéral, flamand et bruxellois. Ces partis entendent malgré tout continuer sur la même voie.
C’est préoccupant et, en effet, alarmant.

Premièrement, parce qu’il s’agit d’un évident manque de respect de l’État de droit.

Le principe de l’État de droit veut que l’autorité publique soit tenue de respecter le droit dans l’exercice de son pouvoir. Ce principe est essentiel dans une démocratie saine. Un gouvernement qui ne respecte pas les décisions de justice sape la crédibilité du système juridique et ouvre la porte à l’abus de pouvoir et à l’arbitraire.

Deuxièmement, parce que cette décision encourage les violations des droits humains.

Nos gouvernements fédéral, bruxellois et flamand ont refusé de faire leur part pour prévenir les inondations, la pollution atmosphérique et les vagues de chaleur qui entraînent des décès liés au dérèglement climatique. Ils ont fait trop peu pour stopper la propagation des maladies tropicales ou pour enrayer l’anxiété et la dépression climatiques. Ils privent ainsi les générations actuelles et futures de la chance d’un avenir meilleur. Sans parler des conséquences climatiques dévastatrices ailleurs dans le monde.

C’est clair : nous méritons plus que des politiciens qui sabordent l’État de droit et violent les droits humains.

Nous méritons plus que des politiciens qui font passer les intérêts des partis et autres avant la possibilité d’un avenir sain pour nous tous. Nous méritons plus que des politiciens qui ne supportent pas d’être rappelés à l’ordre par la justice parce que leurs politiques sont inadéquates.

Nous méritons plus. Point final.

Vers le positionnement des partis


••• Mars 2024

« Utilisez votre vote » dit le Parlement européen.

Deux organisations européennes soulignent une fois de plus l’importance des prochaines élections européennes.

L’European Environment Bureau (EEB) a rédigé un mémorandum à l’intention de la présidence belge, intitulé « 10 tests verts de la société civile ». La présidence s’est engagée sur trois priorités spécifiques : l’économie circulaire, la résilience au changement climatique et une transition juste et durable. L’EEB affirme que la Belgique a la responsabilité de finaliser bon nombre des dossiers restants du Green Deal européen.

Le groupe de réflexion sur le changement climatique (E3G) a publié un rapport sur cinq débats définissant l’avenir de l’action climatique de l’UE en 2024.

L’un de ces débats porte sur l’objectif climatique de 2040. Les États membres européens tenteront de se mettre d’accord sur un nouvel objectif climatique de l’UE pour 2040. Les négociations engloberont des éléments de tous les autres débats – compétitivité, investissement, élections européennes et équité – et bien plus encore. Cela pourrait déclencher des discussions précoces sur l’avenir de l’agriculture, la résilience aux risques climatiques et le risque d’une Europe à deux vitesses. Ce nouvel objectif sera essentiel au « processus d’ambition mondial » et à la crédibilité de l’UE sur la scène internationale.

Les populistes de droite pourraient prendre le contrôle du nouveau Parlement européen.

Des avancées considérables pour les partis d’extrême droite et eurosceptiques pourraient permettre à une coalition populiste de droite de prendre le contrôle du Parlement européen cette année pour la première fois.


Selon le groupe de réflexion du Conseil européen des relations étrangères (ECFR), les populistes eurosceptiques devraient être en tête des sondages dans neuf pays de l’UE – dont l’Autriche, la Belgique, la France et les Pays-Bas – lors des élections européennes du 6 au 9 juin. Ils devraient également arriver deuxième ou troisième dans neuf autres pays. La montée de l’extrême droite pourrait permettre à une coalition de démocrates-chrétiens, de conservateurs et d’extrême droite radicale de rassembler une majorité et de diriger la politique européenne pour la première fois. 
Cette nouvelle coalition s’opposera probablement à une action ambitieuse de l’UE pour lutter contre le changement climatique et freinera la transition verte, prévient le rapport.

Source : Euronews

Vous y trouverez d’autres actualités, notamment :

  • La campagne climatique des grands-parents en Norvège salue l’appel du Parlement européen en faveur d’un moratoire mondial sur l’exploitation minière en haute mer.
  • Un nouveau rapport expose les fonds de pension danois.
  • Six raisons d’être optimiste quant à la transition énergétique.

https://grandparentsforclimate.eu/news/ (quelques articles en français)

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par Graham Keen


Sous ce titre (article réservé aux abonnés publié dans Le Monde le 1er mars) l’économiste Maxime Combes rappelle que les accords de commerce n’ont pas que des conséquences néfastes sur l’agriculture européenne, mais aussi sur celle de pays du Sud, au profit de l’agrobusiness.

Les agriculteurs européens ont manifesté contre les effets des accords de libre-échange : les échanges internationaux de produits agroalimentaires ont progressé de près de 7% (en termes réels) entre 2001 et 2019 du fait de la libéralisation et l’internationalisation des marchés agricoles, selon l’OCDE.

S’il faut protéger l’agriculture européenne de la concurrence déloyale induite par ces accords, il ne faut pas oublier qu’ils ont aussi des effets néfastes sur les mondes agricoles des pays tiers, dont ceux du Sud, dont la production vivrière et la sécurité alimentaire sont affectées.

Question : si de nombreux agriculteurs sont pénalisés dans la plupart des pays concernés, qui y gagne ?

par Cécile Fontaine

Dans un article paru le 1er mars, Trends Tendances relaie une information de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).


Les émissions mondiales de gaz carbonique liées à l’énergie (90 % du CO2 émis par les humains) ont progressé de 1,1% en 2023 pour atteindre un niveau record, en raison notamment d’une faible production hydroélectrique causée par la sécheresse grave dans plusieurs régions du monde et par la croissance chinoise. 
Cette augmentation de 410 millions de tonnes pour atteindre 37,4 milliards de tonnes en 2023 est néanmoins moindre qu’en 2022 (alors de de 490 millions de tonnes).
Tous secteurs confondus, les émissions de gaz à effet de serre devraient chuter de 43% d’ici 2030 par rapport à 2019, pour respecter les Accords de Paris.


L’AIE souligne toutefois la transition rapide et l’apport important des énergies “propres”, dont les renouvelables, malgré une demande énergétique mondiale croissante. La croissance des émissions aurait été trois fois plus importante sans cinq technologies clefs : solaire, éolien, nucléaire, pompes à chaleur et voitures électriques.

par Cécile Fontaine

En marge de la Déclaration de Liège : différence entre adaptation et atténuation

Les GPC ont décidé de donner leur support à la Déclaration de Liège intitulée :

Déclaration de Liège sur l’adaptation au changement climatique.
Feuille de route de l’adaptation au changement climatique des acteurs non-étatiques 

réunis lors du Sommet Climate Chance Europe 2024 Wallonie,

du 8 au 9 février 2024 à Liège.

La Déclaration de Liège est le résultat d’un travail qui a rassemblé près de 1.000 participants de plus de 20 pays. Comme son titre l’indique, elle a essentiellement pour sujet l’adaptation au changement climatique. La Déclaration rassemble un ensemble très complet de considérations et de recommandations concernant l’adaptation : effort louable qui ne manquera pas d’inspirer et de guider la mise en place de politiques d’adaptation.

A son crédit, le texte de la Déclaration ne manque pas de souligner que s’adapter au changement climatique ne nous dispense pas de tout d’abord réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). En effet, le quatrième paragraphe de la Déclaration précise : « … la meilleure politique d’adaptation est une politique de réduction des émissions de gaz à effet de serre … ». Et dans sa conclusion, on insiste : « … nous adapter aux défis posés par le changement climatique, sans préjudice de nos engagements à réduire les émissions de gaz à effet de serre. »

L’adaptation au changement climatique, c’est en effet tout autre chose que la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Et ce n’est pas un détail, pour nous les Grands-Parents pour le Climat. Depuis près de dix ans, l’essentiel de nos actions dans nos trois axes de transmission, changement de vie et plaidoyer, a concerné l’atténuation. Nos actions n’ont eu de cohérence que parce que nous faisions bien la distinction entre atténuation et adaptation.

Nous trouvons cependant dommage que le texte de la Déclaration de Liège n’ait pas utilisé le mot atténuation, terme utilisé internationalement, pour faire la différence avec l’adaptation.

Quelle est la différence entre les deux termes atténuation et adaptation ? Basons-nous sur le Glossaire du Giec (2018).
L’atténuation du changement climatique (en anglais : mitigation) y est définie comme « l’intervention humaine pour réduire les sources ou augmenter les puits de gaz à effet de serre ». Par exemple, isoler sa maison, adopter le « Slow heat » (chauffer les corps au lieu de chauffer les volumes), c’est diminuer les besoins en chauffage de son habitation et donc diminuer la source de gaz à effet de serre qu’elle représente. Reboiser un terrain en friche, c’est augmenter le puits de gaz à effet de serre constitué par les arbres et le sol forestier qui leur est associé. Consommer moins de viande bovine, c’est contribuer à libérer des surfaces agricoles consacrées au bétail et permettre qu’elles fassent l’objet, par exemple, d’une reforestation. Toutes ces actions contribuent à réduire les sources et augmenter les puits de GES.


L’adaptation au changement climatique (en anglais : mitigation) est définie comme « la démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences ». Par exemple, dans l’agriculture, c’est de changer les variétés cultivées en créant de nouvelles variétés plus tolérantes aux périodes de canicule et de sécheresse. Relocaliser les habitants d’une zone inondable dans un endroit plus à l’écart de la rivière, c’est aussi de l’adaptation. Tout comme, en vrac, construire des digues le long du littoral, végétaliser les surfaces urbaines pour lutter contre les îlots de chaleur, ou encore… installer la clim chez soi à la maison ou… reprendre à son compte les idées dangereuses de la géo-ingénierie.

L’atténuation, donc c’est très différent de l’adaptation. Ce n’est pas une nuance.

Du point de vue de la communication en politique, parler d’adaptation passe beaucoup mieux auprès de la population que de parler d’atténuation. L’atténuation implique des changements importants dans notre mode de vie et l’on sait bien que tout discours évoquant sobriété, rationnement, taxe carbone et taxation des fortunes est équivalent à un suicide politique pour celui qui le prononce. 


En revanche, avec l’adaptation, on a l’impression que nos gouvernants « se mettent au moins à faire quelque chose ». Du point de vue des entreprises et du monde de la finance, l’accent mis sur l’adaptation au détriment de l’atténuation est une bonne nouvelle. De très importantes dépenses publiques vont être nécessaires pour faire face à un besoin d’adaptation sans cesse en croissance. Ces dépenses vont doper l’activité industrielle et les besoins en moyens financiers.

En conclusion, la Déclaration de Liège, malgré son apport, doit nous amener à être encore plus vigilants. Tout discours politique, toute communication vers le public, toute opinion qui donnerait une primauté à l’adaptation par rapport à l’atténuation doit nous faire dresser l’oreille. Sous son aspect prétendument raisonnable, l’attitude qui consiste à escamoter l’atténuation au bénéfice de l’adaptation doit nous faire poser la question : à qui bénéficie cette ruse ?

par Philippe Sonnet

Que sont ces solutions ?

Pourquoi en avons-nous besoin ?

Comment les mettre en place ?

La nature est notre meilleure alliée pour lutter contre le changement climatique. Les rivières, les océans, les forêts et les prairies contribuent à l’absorption du CO2 et à la stabilité climatique. La nature nous protège également contre des conditions météorologiques de plus en plus extrêmes. 
Bien utilisées, les solutions fondées sur la nature pourraient réduire de 26% l’intensité des risques climatiques et météorologiques *.
La réduction des risques de catastrophes, la sécurité alimentaire et hydrique, la préservation de la biodiversité, la santé humaine sont cruciales pour un développement économique durable.
Nous devons résoudre les problèmes que nous avons nous-mêmes causés.
Il s’agit de travailler avec la nature, et non contre elle : protéger, gérer durablement et restaurer les écosystèmes naturels, renforcer leur résilience face au changement climatique, de façon efficace et adaptatives, tout en offrant des avantages en termes de bien-être humain et de biodiversité. Car la nature fournit des services essentiels à l’humanité et malheureusement, les solutions qu’elle offre diminuent avec l’augmentation de la température.


La restauration de la nature est l’une des grandes réponses.
Exemple 1 : conserver les forêts permet de restaurer les terres dégradées, fournir de la nourriture, se prémunir contre les sécheresses et protéger les communautés des vents violents.

Exemple 2 : restaurer des plaines inondables et des zones humides saines permet de réduire l’impact des inondations, puisque le sol gagne en perméabilité.

Exemple 3 : le développement d’une agriculture durable où le sol est bien vivant permet de se protéger des sécheresses.

Il est temps de collaborer avec notre plus puissant allié et chaque décision compte.

par Cécile Fontaine

Sur base d’une publication du WWF, 17 novembre 2023


* étude réalisée en 2022 en collaboration du WWF avec la Croix-Rouge.


Le centre d’orientation de LLN remarque que plus de 50% des étudiants qu’il reçoit marquent leur volonté d’entamer des études où ils pourront épanouir leur désir de marcher dans les chemins de la durabilité et de la transition.
Le centre d’orientation de LLN remarque que plus de 50% des étudiants qu’il reçoit marquent leur volonté d’entamer des études où ils pourront épanouir leur désir de marcher dans les chemins de la durabilité et de la transition.

Une ASBL s’est aussi constituée pour répondre à ces attentes : les booster à dépasser leur crise de sens et leur éco-anxiété en leur montrant que tous les domaines d’études et de métiers peuvent entrer en transition.

A la demande de centaines d’étudiants, nombre croissant d’année en année, des dizaines de professeurs, à Liège, Namur, Louvain-La-Neuve, organisent les cours. Durabilité et Transition, Enjeux du Développement Durable et de la Transition, Changement Global et Anthropocène, cours en ligne, etc… tous participent à un véritable engouement.

Le Service public de Wallonie n’est pas en reste et propose un répertoire de ces formations spécifiques, accessibles à tous également.

Notre chère Adélaïde renchérit en parlant d’une génération Z “très majoritairement inquiète mais qui ne s’empêche pas pour autant d’adopter une attitude optimiste” sondage et étude à l’appui. 
Il s’en suit que leurs critères de choix d’un futur employeur s’articulent désormais autour de son impact climatique.

Spéculons sur le fait que ces jeunes vont faire réfléchir plus d’une société et industrie sur leurs obligations sociétales. 

Magnifiques, ils sont magnifiques nos petits-enfants.

par Yves Claus

Sources : La Libre 10/1/24 et 16/1/24.


••• Février 2024

Pour la Coalition Climat, le « Consensus de Dubaï » est une avancée historique, mais il déçoit. Car si la sortie ou l’éloignement des énergies fossiles est, pour la première fois, actée comme objectif, ses failles montrent que cet accord ne suffit pas pour répondre à l’enjeu. 

Selon son président,  Nicolas Van Nuffel « Dubaï a été la preuve que même chez les rois du pétrole, on peut parler des solutions mondiales. Les intérêts divergent entre groupes de pays et beaucoup de chemin reste à faire pour mener une transition qui soit juste et qui prenne en compte les plus vulnérables ».

Pour Greenpeace : la COP 28 a accouché d’un texte final. Pour la première fois dans l’histoire des COP, on y retrouve un signal clair invitant les parties à sortir des énergies fossiles. Malheureusement le texte ne fixe aucune échéance ni ambition précise, et est affaibli par une ouverture à des technologies très problématiques, supposées permettre la transition. Les mécanismes de financement climat n’y sont pas non plus suffisamment renforcés. 
Kaisa Kosonen, Climate Expert et Senior Political Advisor chez Greenpeace International estime que « Le signal que l’industrie fossile redoutait est là : la fin de l’ère des énergies fossiles, ainsi qu’un appel à augmenter massivement les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique au cours de cette décennie. Mais il est enterré sous de nombreuses distractions dangereuses et sans moyens suffisants pour y parvenir de manière juste et rapide.”
Toujours en proie à ses désaccords internes, notre pays, bloqué par la Flandre, a manqué cruellement d’ambition lors de cette COP. “Nous avons assisté une nouvelle fois à un triste spectacle”, clôture Nadia Cornejo, porte-parole pour Greenpeace Belgique.

Et les Grandparents for Climate partagent cet avis :
For the first time, countries agreed on the need to “transition away from fossil fuels in energy systems”.

The text calls for this to be done “in a just, orderly and equitable manner”. This is seen as an important recognition that richer countries are expected to move away from coal, oil and gas more quickly.

However, the deal doesn’t compel countries to take action, and no timescale is specified.

Sources :
Communiqué presse Coalition climat
Greenpeace communiqué
BBC European GPC GK

par Cécile Fontaine

Pour la température de l’air :
“2023 a été une année exceptionnelle où les records climatiques sont tombés comme des dominos. Non seulement 2023 est l’année la plus chaude jamais enregistrée, mais c’est aussi la première année où tous les jours sont plus chauds d’au moins 1°C que la période préindustrielle. Les températures de 2023 dépasseront probablement celles de n’importe quelle période des 100 000 dernières années au moins”, indique Samantha Burgess, directrice adjointe du service Copernicus sur le changement climatique.

Les températures moyennes de surface de la mer (TSM) sont restées durablement et exceptionnellement élevées, atteignant des niveaux records pour la période de l’année d’avril à décembre.

Les glaces de l’Antarctique ont connu des baisses records pendant 8 mois, avec des minima historiques en février 2023.

Source : RTBF

par Cécile Fontaine

Le marché des crédits carbone pèse actuellement 2 milliards de dollars. Sa valeur pourrait quintupler d’ici 2030.
Les entreprises dont l’activité augmente la production de CO² peuvent la compenser par l’achat de crédits carbone, équivalent à la captation équivalente de CO² (couvert végétal, forêts, captation technique).

Source de liquidités et d’emploi, ce système est aussi décrié par les défenseurs de l’environnement comme Greenpeace. “Ça donne l’impression qu’on a le droit de continuer à polluer, ça donne l’impression que si on paye, on peut continuer à détruire l’environnement”, se désole Antoine Collard, porte-parole de l’ONG.

Les crédits carbones suscitent aussi la méfiance des investisseurs, refroidis par le manque de régulation et la très forte volatilité du secteur. 

Source : RTL

par Cécile Fontaine

Ces derniers mois, l’Union Européenne a multiplié les décisions irresponsables sur des textes clés du Pacte vert européen. Malgré ses engagements visant à s’orienter sur la voie de la transition écologique, l’UE nous montre que, dès qu’il s’agit d’agir concrètement, elle recule.
Report sans date de la révision du règlement sur les produits chimiques dangereux (REACH), ré-approbation du glyphosate pour 10 ans, rejet du règlement sur la réduction des pesticides (SUR) en première lecture au Parlement européen, revue à la baisse de la loi de restauration de la nature et du futur traité de lutte contre la pollution plastique, proposition irresponsable de dérégulation des nouveaux OGM, etc.

Source : Canopéa

par Cécile Fontaine

Pour la 19e année consécutive, le Climate Change Performance Index évalue les performances climatiques de 63 pays et de l’Union européenne. Ensemble, ces pays représentent plus de 90 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Le classement est basé sur les progrès réalisés par les différents pays, avec quatre indicateurs : la réduction des émissions, les énergies renouvelables, la consommation d’énergie et la politique climatique globale.
Notre pays reste bloqué à la 39e place, une position embarrassante à laquelle elle ne peut pas se résigner. Entre le Mexique et la Slovaquie, la Belgique continue de faire piètre figure dans les classements internationaux. Notre pays est loin derrière la moyenne européenne et même de pays émergents comme l’Inde, le Maroc ou le Chili.

Source : Canopéa

par Cécile Fontaine

Cette carte blanche de Brieuc Van Damme, CEO de la Fondation Roi Baudouin, a fait l’objet d’une publication dans La Libre Belgique du lundi 11 décembre 2023.

À la COP28, les dirigeants ont débattu d’un avenir ‘zéro carbone’. Mais ils redoutent que les électeurs, empêtrés dans une conjoncture économique morose, n’y adhèrent pas. Et pourtant, ils pourraient rallier les citoyens vulnérables à leur cause et atteindre les objectifs climatiques, s’ils prenaient le temps de les écouter.

La Fondation Roi Baudouin et ses partenaires européens ont entrepris un exercice inédit d’écoute du terrain, dans le cadre du projet ‘Fair Energy Transition for All’ (FETA). Nous avons d’abord démontré que – contrairement à ce que pensent certains politiciens – il existe peu de climato-sceptiques parmi les citoyens les plus démunis. En prenant le temps et en faisant l’effort de les écouter, nous avons également constaté qu’il est possible de développer des politiques non seulement bénéfiques pour la planète, mais également capable de “guérir” nos sociétés divisées, en proie aux inégalités.

Source : Fondation Roi Baudouin

par Cécile Fontaine

Lors de la mise en œuvre du Green Deal européen, la transition juste est indiquée comme un pilier essentiel de la nouvelle stratégie de la Commission européenne. L’objectif de “ne laisser personne sur le bord du chemin” s’impose comme une évidence : la transition sera juste, ou il n’y aura juste pas de transition.

Les présentations de la Conférence pour une Transition juste en Belgique et les avis des différents conseils d’avis ont été publiés.
Vous y trouverez notamment le Memorandum du Haut comité pour une transition juste
Bea Cantillon et Marek Hudon
Présidents du Haut Comité pour une Transition Juste

Extraits :
La transition juste porte sur une transition vers la durabilité intégrant la justice sociale-écologique comme principe directeur, plaçant les droits sociaux et participatifs au cœur de la politique environnementale.

Une transition juste comprend donc trois dimensions :
1. Le renforcement et l’atteinte des objectifs écologiques du niveau local au niveau global pour protéger les générations présentes, les générations futures et la nature,
2. Le renforcement des droits sociaux, en particulier pour les plus vulnérables, la répartition socialement équitable des contraintes et des avantages liés à la transition écologique et la protection adéquate des personnes qui seront victimes des catastrophes climatiques,
3. Le renforcement des mécanismes de participation démocratique à la prise de décision sur ces matières.

par Cécile Fontaine

Les systèmes alimentaires sont à la fois responsables et victimes de la crise climatique. Ils subissent de plein fouet les impacts du dérèglement climatique tout en étant responsables d’un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES).
Dans son nouveau rapport, intitulé « de l’assiette à la planète », IPES FOOD, le panel international d’experts sur les systèmes alimentaires durables, met en avant le travail des collectivités locales pour réduire les émissions de GES de l’alimentation. Pour les chercheurs, celles-ci pourraient pallier les gouvernements nationaux qui ne parviennent en général pas à mettre en œuvre des plans et des politiques ambitieuses en matière d’alimentation et de climat.

Que faire ?

  • Planifier des politiques alimentaires et climatiques par le biais de processus participatifs et de collaborations intersectorielles.
  • Mettre en place des dispositifs efficaces de planification, de mise en œuvre, de suivi et d’évaluation des plans alimentaires et climatiques. Mesurer les GES à l’échelle des systèmes alimentaires.
  • Soutenir l’agriculture durable et les circuits courts. Comme propriétaires et prescripteurs urbanistiques, les Communes peuvent intervenir pour protéger les terres agricoles et soutenir la production biologique et durable : soutien à la fonction nourricière, mise en place du maillage agroécologique, soutien aux jeunes agriculteur.rices, production alimentaire pour les collectivités locales, etc.
  • Les villes et communes peuvent également soutenir les jardins collectifs.
  • Veiller à ce que des régimes alimentaires sains et durables soient disponibles, accessibles et désirables. Informer et sensibiliser les citoyens est nécessaire mais reste insuffisant.
  • Modifier les environnements alimentaires : cantines, (grande) distribution, restaurants, etc…). Le PACE mentionne le « Green Deal cantines durables ».
  • Utiliser les marchés publics pour favoriser la production et la consommation durables.
  • Réduire les déchets alimentaires et améliorer la gestion des déchets : ce levier est repris dans le plan REGAL.
  • Tirer parti des partenariats et des réseaux d’apprentissage : la Cellule Manger Demain en Wallonie organise le réseautage sur différents thèmes (cantines, CPA, relocalisation…) depuis plusieurs années. La mise en réseau pourrait être renforcée autour de l’action climatique/environnementale.

Sources : Le SoirCanopéa

par Cécile Fontaine

Le cycle 2 de l’Assemblée citoyenne pour le climat s’est achevé le 10 décembre.
Après plusieurs semaines de travail et de délibérations collectives, l’avis citoyen sur l’alimentation a été adopté à l’unanimité.

Les participantes et participants ont donc répondu très directement à la mission qui leur avait été posée : « en tant que Bruxellois-e-s, de quoi auriez-vous besoin pour vous aider à changer d’alimentation demain ? Qu’attendez-vous des différents acteur-trice-s pour y parvenir ? ».

Source : Assemblée climat

par Cécile Fontaine

Si l’on excepte les nombreuses personnes et organismes qui en profitent, le constat est largement partagé : le système belge des voitures de société (qui relève de la fiscalité sur le travail) est fondamentalement inéquitable et produit de fortes incidences sur la mobilité et sur l’environnement. En outre, il met à mal les budgets de l’Etat et de la Sécurité sociale. Et, en ce qui concerne cette dernière, la situation est bien pire aujourd’hui qu’il y a une quinzaine d’années.

Cette analyse est parue en Carte Blanche sur le site de La Libre ainsi que dans son supplément Eco du samedi 9 décembre. 

Sur la période 2007-2022 pour laquelle nous disposons des données, le nombre de voitures de société (voitures « salaires » octroyées à des employé·e·s) a augmenté de 103%. Chaque voiture ayant un impact négatif sur le budget de l’ONSS, l’impact total est bien plus important aujourd’hui qu’en 2007. Et doublement plus important. Car la cotisation de solidarité due par voiture a, en euros courants, baissé de 40% – et chuté de 58% en euros constants (bien que le montant minimal de ladite cotisation soit indexé) !
Canopea, Pierre Courbe, 5 décembre 23.

Source : Canopéa

par Cécile Fontaine

Ce projet est avant tout une modernisation du Code de la route belge. Aboutissement d’un processus entamé en 2005 via l’association de différents acteurs (parties prenantes, SPF Mobilité, SPF Justice, Régions, Centrex, représentants du Collège des procureurs généraux et de l’Association des juges de police mais aussi représentants des régions).
En 2020, l’Accord de gouvernement est limpide :il faut aboutir sur la révision du Code de la route.
En 2021, de nouvelles modifications visent à intégrer les toutes dernières évolutions en matière de mobilité et de répondre aux objectifs poursuivis de simplification des règles et d’un meilleur équilibre entre usagers. Ce travail est le fruit d’une véritable collaboration interfédérale dans la mesure où, depuis la Sixième réforme de l’Etat en 2014, la réglementation de la circulation routière est partiellement régionalisée. Les représentants des régions ont été associés à chaque étape du travail. Les Régions introduiront au Conseil d’Etat leur propre texte au même moment que le sera le nouveau Code fédéral de la Voie Publique.

Le Code de la voie publique repose sur cinq piliers :
1. Donner leur juste place à tous les usagers sur la voie publique.
2. Valoriser les mobilités actives :  d’un code centré sur l’usage de la voiture à un code qui veille à donner une place à chacun, en toute sécurité.
3. Renforcer la sécurité routière : réduire de moitié le nombre de blessés graves et de tués en 2030, pour atteindre la « vision 0 » en 2050. 
4. Assurer clarté, cohérence et lisibilité : de nombreux amendements, dont certains devenus obsolètes, l’ont rendu illisible, donc parfois difficilement applicable.
5. Un Code moderne et en phase avec son temps : les modes de déplacement se multiplient, le « tout à la voiture » n’est plus la norme, supplanté par l’approche multimodale l’a supplanté. 

Nouvelles règles, nouvelles signalisations, nouveaux symboles … tout le monde sera concerné par le code de la voie publique

Source : Dossier presse doc Pdf

par Cécile Fontaine

Cette technique millénaire ardennaise, qui se découvre de nouveaux atouts au XXIe siècle, est reconnue au patrimoine mondial de l’Unesco.

Le dossier a été introduit conjointement par la Belgique, l’Autriche, la Suisse, l’Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Italie.
L’irrigation traditionnelle a été utilisée en Ardenne, du Moyen Âge jusqu’après la guerre de 14-18.
Le seul “canal d’abissage” en activité en Région wallonne se trouve à Cierreux, en province de Luxembourg. Sa réactivation entraîne le retour d’espèces floristiques et animales.  (La Libre, Sophie Devillers, 27.12.23)

L’abissage se pratique aussi à Lommel (Limourg).
Il s’agit d’une technique agricole d’irrigation des prairies, “qui repose sur l’utilisation stratégique de la gravité et de systèmes construits manuellement, tels que les canaux et les fossés”, explique le Comité intergouvernemental. “À une période précise de l’année, de petits fossés sont temporairement creusés dans lesquels l’eau est endiguée, ce qui crée un débordement. Pour utiliser cette méthode de manière durable et efficace, une connaissance approfondie du paysage, de l’écoulement de l’eau et des conditions météorologiques est nécessaire. (VRTnws ;06.12.23)

Sources :
La LibreVRT

par Cécile Fontaine

Pesticides et engrais chimiques polluent nos champs et nuisent à la biodiversité. C’est pourquoi beaucoup cherchent des solutions alternatives. Des scientifiques des universités de Zurich et de Bâle, d’Agroscope et de l’Institut de recherche en agriculture biologique (FiBL), en Suisse, viennent de faire une découverte importante en la matière. Ils notent dans la revue Nature Microbiology que l’inoculation des sols avec des champignons mycorhiziens — des champignons qui présentent la particularité d’entrer en symbiose avec les racines des plantes — peut, à elle seule, aider à maintenir, voire améliorer les rendements agricoles.

Ils ont mené des essais sur 54 exploitations de maïs du nord et de l’est de la Suisse et ont mélangé des champignons au sol avant le semis sur pas moins de 800 parcelles agricoles. « Sur un quart de ces parcelles, les champignons mycorhiziens ont permis des rendements jusqu’à 40 % supérieurs. C’est énorme », commente Marcel van der Heijden, écologiste des sols.

Sources : futura-sciences.com

par Cécile Fontaine

Une bibliothèque sonore sous-marine protégera les infrastructures en mer du Nord

La mer du Nord accueille de plus en plus d’infrastructures entre les parcs éoliens offshore, les installations aquacoles et les câbles de communication ou électriques. La reconnaissance automatique des sources sonores sous-marines, qu’elles soient humaines ou naturelles, devient alors importante en matière de sécurité.

Le gouvernement flamand investit un demi-million d’euros dans le développement d’une bibliothèque sonore sous-marine pour la mer du Nord. L’Institut flamand de la mer (Vlaams Instituut voor de Zee, VLIZ) constituera cette bibliothèque afin de reconnaître automatiquement les sons naturels et humains dans la mer, et donc mieux sécuriser les infrastructures offshore en mer du Nord.
Belga, jeu. 21 déc. 2023

Sources : VRT

par Cécile Fontaine


••• Décembre 2023

Vous avez été invités à devenir « avocat du climat » pour soutenir ce procès en appel :
le 10 septembre, nombreux sont les citoyens à avoir répondu à cette sollicitation,
dans 32 endroits en Belgique.
Le dossier d’appel a été plaidé du 14 septembre au 6 octobre.
Quatre semaines intenses… le jugement est attendu au plus tôt le 30 novembre.
L’écrivain et historien David Van Reybrouck a suivi toutes les audiences de plaidoiries et en a écrit des comptes-rendus originaux.
Ce lien vous donne accès au dernier d’entre eux, qui tire les enseignements de ce procès. A savoir :

  • La plaidoirie des avocats de l’Affaire Climat est une construction sans faille
  • Les juges ont été parfaitement à la hauteur
  • Notre fédéralisme a des ratés
  • La Flandre est à la traîne
  • Les Autorités sont sévères pour leurs citoyens, mais accommodantes pour elles-mêmes
  • Abus dans les nues (référence aux victimes actuelles, non reconnues).

Tous les autres comptes-rendus sont disponibles sur https://affaire-climat.be/fr.

par Cécile Fontaine

Le Conseil d’Etat fait primer l’environnement et la santé sur les intérêts de l’industrie !

Pour info/rappel, Nature & Progrès et le PAN avaient introduit des recours visant à faire annuler les dérogations pour les semences enrobées de néonicotinoïdes octroyées par la Belgique principalement à la demande de l’industrie des betteraves sucrières. Les néonicotinoïdes sont interdits depuis 2018 dans l’UE. Mais de façon répétée, l’administration belge, se fondant sur l’article 53 du règlement européen 2009/1107, octroie des dérogations.
Après un passage à la Cour de Justice de l’UE sur l’interprétation de l’article 53, le Conseil d’Etat s’est prononcé. Il a fait intégralement droit à nos demandes d’annulation de ces dérogations. Également, il balaie la demande en ordre subsidiaire de l’Etat belge et de la confédération des betteraviers de ne pas annuler les dérogations pour l’exportations des pesticides.

par Cécile Fontaine

Cent trente et un « géants » mondiaux, autrement dit « grandes entreprises » ont demandé une sortie progressive des énergies fossiles. En prévision de la COP28, ils demandent une programmation claire et rapide d’une réduction de 80 % des émissions de CO2.

De son côté, le « World Energy Outlook » de l’Agence internationale de l’Energie prédit un plafond de la demande de combustibles fossiles avant 2030 (Le Soir du 24 octobre). Mais ceci n’empêche pas que nos émissions de gaz à effet de serre soient encore bien trop élevées pour permettre de limiter la hausse de température à 1,5° (accord de Paris, 2015). Nous risquons, dans le scénario actuel d’atteindre une augmentation de 2,4° au niveau mondial.

Au niveau européen la baisse de consommation d’énergie fossile est encourageante (- 18 % de consommation de gaz en 2022) mais sans doute liée au contexte de la guerre en Ukraine et aux prix exorbitants de l’hiver passé. La contribution des énergies renouvelables à la production d’électricité a atteint 39 % grâce à de nombreuses installations solaires et éoliennes. A nouveau, il faudrait accélérer le rythme et on oublie un peu trop la sobriété énergétique.

En Belgique enfin, le Plan national climat est toujours bloqué par le refus de la Flandre de s’aligner sur l’objectif de – 47 % d’émissions en 2030, adopté par les autres régions. Arriverons- nous à la COP28 encore une fois avec un mandat d’abstention ? Ce serait désespérant.

par Thérèse Snoy

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