L’exportation massive de frites surgelées, à quel prix ?
La Belgique est devenue le premier exportateur mondial de produits surgelés à base de pomme de terre, avec l’aide de subsides conséquents des autorités publiques belges. Pour contrer le mildiou, l’industrie agrochimique recommande jusqu’à vingt pulvérisations de produits phytosanitaires par récolte. Par ailleurs, la culture intensive, avec des machines de plus en plus lourdes, contribue fortement à l’épuisement et à l’érosion des sols. Et donc aux inondations.
Dans nos usines, les conditions de travail sont déplorables. On ne compte plus les brûlures. L’hygiène laisse à désirer et les odeurs sont insoutenables. Les accidents de travail se multiplient : plus de 2.800 en cinq ans. Un auditeur du travail, interrogé par la RTBF, n’hésite pas à déclarer qu’il s’est retrouvé dans l’ambiance des romans de Zola.
Les méthodes de culture couplées aux conditions de production rendent nos produits hypercompétitifs sur le marché international, ce qui fait grand tort aux paysans du Sud qui ne parviennent plus à vendre leur production sur leurs propres marchés.
Il leur arrive ce qui arrive à nos éleveurs, lorsqu’ils sont confrontés à la concurrence de viandes importées de pays où les normes sanitaires, environnementales et sociales sont moins strictes qu’en Europe.
Pour en savoir plus :
Et aussi : https://www.rtbf.be/auvio/detail_investigation?id=2742361
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