Réponses à la désinformation ou « fake news »

L’histoire de la science climatique est longue, et ses progrès vont se poursuivre. Nombre d’avis et de contre avis se sont opposés au cours des 30 dernières années car le scepticisme est une des bases de la démarche scientifique, mais cette division s’est très largement estompée : En 1992, plus de 1,700 scientifiques avaient envoyé un cri d’alarme à l’Humanité, sur la destruction de notre environnement et sur l’impact potentiel du réchauffement climatique. En 1997, ils étaient déjà plus de 15,000: https://academic.oup.com/bioscience/article/67/12/1026/4605229

Une étude détaillée de l’argumentaire climato sceptique d’aujourd’hui montre qu’il s’oppose à l’évidence scientifique (les analyses et les résultats de recherches revues par des pairs) en s’appuyant sur des arguments généralement non scientifiques (éditoriaux, blogs, reportages, études non scientifiques ou non revues par des pairs).

De façon plus générale, comment faire lorsque l’on est en présence d’ articles “scientifiques” qui se contredisent ?

La démarche suivante permet de gérer cette discordance :

  • Regarder les sources, les sites internet où les informations sont présentées. Des sites d’organisations scientifiques reconnues auront toujours plus de valeurs que des sites de think tanks libéraux ou privés, qui n’ont aucune valeur ou crédibilité scientifique.
  • Regarder l’année de parution de l’article scientifique, et voir si des réponses ont été apportées depuis la parution de l’article. En effet, la science progresse, et des positions énoncées il y a des années par certains scientifiques ont été revues et corrigées (et souvent par les mêmes scientifiques qui progressent ainsi dans leurs recherches).
  • Regarder le nombre de relecteurs des articles scientifiques cités (revues par des paires). Des articles scientifiques sans relecteurs scientifiques, ou avec des relecteurs provenant d’autres disciplines scientifiques sont généralement moins crédibles.
  • Regarder si ce que les scientifiques ont dit ou écrit n’est pas déformé, ou sorti de son contexte. En faisant une recherche sur le nom du scientifique et sur le titre de l’article, on voit souvent que certains scientifiques ont corrigé des avis donnés sur leurs propres recherches.
  • Enfin, regarder si les dires sont substantivés par des références qui peuvent être contrôlées, ou si elles proviennent de « conversation de comptoirs », p.ex. « j’ai entendu un scientifique dire que »…

Il existe des sites alimentés par des scientifiques qui analysent les articles ou théories qui contredisent la thèse du réchauffement climatique d’ordre anthropique, et qui y répondent au moyen de la littérature scientifique revue par des pairs.

1) Les arguments des sceptiques (ou climatosceptiques) et ce que la science en dit (multilingue mais le plus complet en anglais) : https://www.skepticalscience.com/  .

On y lit notamment: « There are no national or major scientific institutions anywhere in the world that dispute the theory of anthropogenic climate change. Not one.”

2) La première source d’informations précises en ce qui concerne les campagnes de désinformation sur le réchauffement climatique (multilingue): https://www.desmogblog.com/  . On y trouve entre autres une base de données consacrée aux climato-négationnistes.A consulter également, facile et rapide : https://faky.be/fr/recherche/climat . Faky est un projet né au sein de la RTBF, la Radio télévision belge francophone de service public. Il vise à apporter aux publics, aux partenaires et aux journalistes, un outil simple et efficace pour les aider à démêler le vrai du faux par eux-mêmes et par conséquent à lutter contre la désinformation.

3) Ainsi que Contrer les idées fausses sur le climat et Qu’est ce que le dénialisme du climat ? via https://www.elic.ucl.ac.be/modx/index.php?id=315#

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