Une empreinte carbone excessive… Tous responsables ? En particulier les « Boomers » des pays riches ?

Une dimension qui a été largement laissée de côté par les politiques climatiques du monde entier est la prise en compte de l’importante empreinte carbone des personnes très riches.

Le WORLD INEQUALITY REPORT 2022 nous apprend que, dans les pays riches, la moitié inférieure de la population (en termes de revenus) est déjà en dessous de l’objectif d’empreinte carbone par habitant pour 2030 (aux États-Unis, par exemple), ou très proche de celui-ci (en France).

Il s’ensuit que tous les efforts de réduction des émissions doivent être consentis par la moitié supérieure la plus aisée de la population. Et en particulier par les 10% les plus riches, qui possèdent la majorité des richesses (et de ce fait poussent les 90% restants à rechercher toujours plus).

Les pays riches devront exiger des efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre supérieurs de la part des plus aisés, et non pas imposer davantage de réductions aux groupes à faible revenu, qui disposent de moins de ressources pour réduire leur propre empreinte carbone.

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Les inégalités de richesse engendrent des inégalités de pollution. En moyenne, un Français émet chaque année 8,7 tonnes d’équivalent dioxyde de carbone (CO2). Sauf que quand l’on regarde dans le détail, on s’aperçoit que les 10 % les plus riches émettent 25 tonnes de CO2. A l’autre bout de l’échelle, la moitié de la population française n’émet, elle, que 5 tonnes de CO2 – ce qui correspond à l’objectif de réduction des émissions fixé par l’Accord de Paris pour 2030.

Mettre en relief ces disparités permet de sortir de l’idée que l’humanité, dans sa globalité, est responsable de la catastrophe climatique…

L’urgence climatique (et environnementale en général) exige de réduire les inégalités de revenus. Cela devrait rallier les « Gilets jaunes » à la cause climatique.

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